D’où me vient mon envie d’expatriation ?

Dernièrement j’ai eu l’occasion d’être interviewée sur mes séjours à l’étranger ce qui m’a fait me replonger dans mes souvenirs. De même, j’ai lu un article qui évoquait l’idée que l’envie de voyager remonterait à l’enfance. Enfin, je suis quelqu’un qui se pose énormément de questions sur tout. C’est pourquoi, j’ai réfléchi à la question suivante : « d’où me vient mon envie d’expatriation ? ».

Pour commencer, je vais faire un petit récapitulatif de mes expatriations et préciser la définition que j’entends sous ce terme. Pour moi, l’expatriation signifie vivre dans un pays, sur une période plus ou moins longue, sans être en vacances. Ça peut être pour un travail, de l’humanitaire, du volontariat … Dans tous les cas, il faut une immersion dans la culture locale. Je considère donc que j’ai été expat en Allemagne, en Autriche, en Italie et en Grèce (séjour au pair) et en Slovaquie (SVE).

Cela viendrait de mon enfance …

Quand j’étais petite (et ce jusqu’à mes 17 ans) nous partions mes parents, mes sœurs et moi deux semaines en vacances au mois d’août. C’était fixe et prévu dès le mois de décembre. Nous restions majoritairement en France et retournions souvent dans les lieux où ma mère avait passé ses vacances quand elle était enfant. A l’époque, je ne comprenais pas ses motivations. Le monde est grand et elle retourne dans des lieux qu’elle connaît déjà ?! Insensé ! Avec le recul, je la comprends. Les lieux changent. Rien ne reste indéfiniment le même. Quand je visite un endroit, il m’arrive de me laisser des visites de côté pour la prochaine visite. Je me doute bien que je ne pourrai pas retourner dans tous les endroits que j’ai visités mais je me laisse une petite porte ouverte « au cas où » je reviendrai.

Nous partions en voiture ce qui faisait parfois un sacré périple ! Je vous laisse imaginer la traversée de la France avec trois gamines à l’arrière – merci papa, merci maman de ne jamais nous avoir laissé sur le bord de la route ! Mon père, qui a pendant longtemps été routier et connaît toutes les routes de France (ou presque), m’interrogeait souvent sur les plaques d’immatriculation. J’étais fière de connaître mes départements et régions et de pouvoir les situer (à peu près) sur une carte de France alors que mes sœurs n’en voyaient pas l’intérêt. J’étais curieuse et j’aimais savoir où on allait. Tout ceci explique sûrement mon sens de l’orientation actuel ! Il me semble que j’étais plutôt attentive à ce qui m’entourait et en grandissant, j’aimais bien comparer ce que je connaissais à ce que je découvrais.

Quand  mes sœurs et moi fûmes plus grandes, mes parents nous ont emmenées à l’étranger. En Belgique car ils y avaient des amis et au Portugal avec une amie portugaise. Je pense que mes parents, n’étant jamais ou très peu allés à l’étranger seuls ou avec leurs parents, ne se voyaient pas le faire avec des enfants. De même, durant mon enfance, j’ai le souvenir qu’ils ne sont partis que deux ou trois fois hors métropole. Heureusement, il n’y a pas d’âge pour commencer à sortir de sa zone de confort. Depuis quelques années, ils partent tous les étés à l’étranger et viennent toujours me rendre visite quand je pars sur une longue période. Mais revenons à notre sujet initial !

Plus jeune également, je collectionnais tout ce qui se rapportait aux pays étrangers, que je rangeais ensuite dans des albums. C’était pas vraiment ma « boîte de pays où j’aimerais aller » car je visais plus loin : j’espérais avoir la chance d’en visiter beaucoup – je restais quand même lucide et ne disais pas tous ! J’ai fini par acheter un immense planisphère que je pouvais regarder pendant des heures en rêvant d’ailleurs (ça sonne cliché mais c’est pourtant vrai !).

Lorsqu’en 5e ma prof d’allemand nous a parlés d’un séjour en Allemagne, c’était pour moi logique d’y participer ! Ça sert à rien d’apprendre une langue si on ne l’utilise pas dans le pays ! C’est surtout mon deuxième échange qui m’a donné envie d’ailleurs. Je m’étais en effet liée d’amitié avec ma correspondante allemande et nous voulions nous revoir en dehors de l’échange scolaire. Bien évidemment, mes parents étaient de la partie car j’étais mineure mais cette fois, c’est moi qui les ai emmenés à l’étranger. C’est sûrement cette amitié qui m’a poussée à partir pour la première fois longtemps loin de chez moi (trois mois dans le cadre du programme d’échange franco-allemand B. Sauzay (https://sacadosetcarteenmain.wordpress.com/2018/07/12/maelys-brigitte-sauzay-en-allemagne/).

Je lis énormément depuis toute petite. J’aime voyager à travers mes livres puis aller voir sur place la réalité (ex : romans sur la Grèce de Victoria Hislop ou sur la Nouvelle-Zélande de Sara Lark).

D’une expatriation à l’autre … 

J’ai découvert par hasard la fonction d’au pair alors que je cherchais un job d’été à l’étranger en 2011. Finalement être au pair fut une révélation, la solution idéale pour moi. J’aime les enfants, je suis quelqu’un de responsable et flexible et j’avais très envie de perfectionner mes langues tout en étant plongée au quotidien dans la culture de ma famille d’accueil. De plus, pendant mon temps libre, je pouvais explorer le pays, faire des rencontres et m’engager dans des clubs/assos (chose que je ne prenais pas le temps de faire en France – auparavant).

Mon expatriation en Allemagne s’est si bien passée que j’ai retenté en Grèce l’été d’après puis j’y ai pris goût et suis partie en Italie et en Autriche. Finalement, après mes études je voulais repartir vivre à l’étranger sans être au pair mais tout en ayant un peu de ressources financières et dans l’optique d’aider des gens qui avaient moins de chance que moi ou mes familles au pair. C’est comme ça que je me suis retrouvée en SVE en Slovaquie à m’occuper de la communauté Rom d’une petite ville.

Ces expériences sont toutes différentes mais ont en commun le fait que j’ai vécu plus ou moins longtemps (de deux mois à un an) dans un pays étranger. Parfois je parlais la langue avant de partir, parfois non. J’ai eu des hauts et des bas, comme partout. La vie d’expat n’est pas une vie rêvée, juste une vie différente.

Ce que j’aime dans le mode de vie d’expat, c’est l’éternel recommencement. Dans chaque nouvel endroit, je dois me créer ma place. J’aime être « forcée » à sortir de ma zone de confort et aller à la rencontre des autres car rien ne se passe si on attend ! J’aime découvrir de nouvelles cultures et être étonnée par certaines coutumes locales. J’aime me tromper/faire des gaffes et apprendre de mes erreurs pour finalement en rire plus tard.

Et vous, aimeriez vous vous expatrier ? Si vous êtes expats, qu’est ce qui vous plaît le plus/le moins dans ce mode de vie ?

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